numéro 8 | Juin 2023

EDITO

Peut-on vraiment converser avec ChatGPT ?

Robot conversationnel ? Pas vraiment ! On est très loin, en effet, de la conversation telle qu’elle se codifie comme un art, voilà des siècles. Même si l’usage du prompt peut donner le sentiment que l’on converse, ChatGPT ne s’y méprend pas : il admet être sans intériorité. Le comble serait qu’on veuille lui faire la conversation !

À propos de conversation
L’art de la conversation a trouvé son plein épanouissement dans les salons littéraires (souvent tenus par des femmes de l’élite sociale) du 17ᵉ siècle français. Il était pratiqué par des philosophes, des artistes, des aristocrates… férus de débats intellectuels qui étaient autant d’occasions de briller sur toutes sortes de sujets (littérature, philosophie, science, morale, etc.). Un art finalement très codifié, à l’instar des conditions de son exercice ; la courtoise en particulier était de rigueur. Lire la suite

TRIBUNE

10 soft skills à développer
(pour ne pas décrocher)...

Le rapport annuel du World Economic Forum sur l’avenir du travail est toujours très attendu des Directions Formation qu’il aide à projeter leur plan de développement des compétences à plus ou moins long terme. Quelques réflexions à la lecture de sa synthèse 2023.

Rupture technologique, travail hybride
Le dernier rapport « Future of Job » continue de pointer l’impact inouï de l’IA sur le monde du travail. L’IA n’est ici que la part émergée de l’universalisation des technologies et des usages numériques qui bousculent le monde du travail (ce qu’admettent 85 % des organisations, pour qui les technologies digitales viennent en tête des « disrupteurs »). On sait de longue date que les compétences digitales ne sont pas un luxe, mais la généralisation du digital impose qu’on doive dorénavant parler de « culture digitale » et de « digital literacy » comme on parlait autrefois des humanités. Lire la suite

Regards croisés

Avez-vous constaté une évolution dans la demande de Digital Learning depuis
le début de l’année ?

L’année dernière encore, les formations présentielles continuaient d’être grandement plébiscitées par les entreprises, contrairement aux formations distancielles. Depuis le début de l’année 2023, la part d’apprentissage en modalité blended learning dépasse celle du présentiel seul ; et c’est une première. En effet, selon l’ISTF, les modalités de formation favorites des entreprises aujourd’hui sont pour 37 % en blended learning (qui peut contenir des composants distanciels), pour 36 % en présentiel et pour 27 % en distanciel. Traduction chez 7Speaking : une hausse considérable des demandes de formations linguistiques en blended learning, dans le sillage d’une prise de conscience, par les entreprises, des avantages considérables qu’offrent les formations à distance : réduction des coûts, flexibilité, personnalisation des formations… Le blended learning apparaît donc comme une bonne alternative au 100 % digital parce qu’il permet, même à distance (dans le distanciel live, notamment), de conserver le contact humain avec le formateur. Enfin, l’IA et autres avancées technologiques ayant pris une place importante dans beaucoup de secteurs d’activité, dont celui de la formation, les entreprises sont nettement moins réticentes à s’engager sur du digital pour former leurs collaborateurs.

Devenant source de curiosité, mais également de crainte pour les professionnels de la formation, l’Intelligence Artificielle n’a pas manqué de frapper de plein fouet le secteur de la formation. Résultat : chaque éditeur fonce tête baissée sur ce qui peut lui apparaître comme un nouvel El Dorado, laissant souvent sur la touche les notions de souveraineté de la donnée, de propriété intellectuelle et de cohérence. De l’incompréhension à la réticence, l’IA est ainsi devenue, pour certains, l’ennemi à abattre. Chez edtake, persuadés que l’IA a beaucoup à offrir à la formation, nous travaillons depuis plus de deux ans sur le développement de nos propres algorithmes dans l’objectif d'assister l'intelligence humaine grâce à la puissance de l'IA. Nous offrons aujourd'hui aux concepteurs pédagogiques la première solution qui démultiplie leurs capacités de conception et production, en conservant la pleine maîtrise de la pédagogie. Cette solution sera présentée lors d’un webinaire que nous donnerons deux fois, les 20 et 27 juin prochain.

Les directions formations sont maintenant bien outillées pour proposer une offre riche, diversifiée et au plus proche des besoins et attentes des collaborateurs. Durant le 1ᵉʳ semestre, la question qui a émergée est : comment mesurer la rétention des savoirs, leur mise en œuvre en situation de métier et leur appropriation réelle ? L’ancrage des apprentissages s’est ainsi immiscé, plus fortement encore, au cœur des enjeux du marché du Digital Learning. La solution « TeamGether by EFFENCY » répond en particulier à la nécessité de cet ancrage. En effet, ce « compagnon digital », allié du LMS, établit un dialogue avec chaque collaborateur : il capte l’attention en situation de travail, dans les outils du quotidien (Teams ou Slack) ; il guide l’apprenant de façon personnalisée vers le savoir utile (vers le LMS, l’intranet, différentes ressources permettant l’ancrage mémoriel) et l’invite à passer à la pratique grâce à des micro-parcours apprenants 100 % personnalisables ; il mesure les résultats et les activités pour identifier les attentes ou les problèmes récurrents qui empêchent l’adoption.

Selon nous, l’événement marquant de ce début d’année 2023, sur le marché du digital learning, a été l’entrée en force de l’intelligence artificielle. Les innovations n’ont pas manqué, qui sont autant d’opportunités pour l'apprentissage en ligne, notamment la personnalisation et l'adaptation : grâce à l'analyse des données, l'IA peut recueillir des informations sur les préférences et les performances des apprenants, ce qui permet de proposer des contenus et des activités adaptés à leurs besoins spécifiques. La transition écologique est aussi un des événements marquants intervenus sur le marché du Digital Learning : il nous faut désormais considérer l’impact écologique d’un usage toujours plus massif du digital. Au début de cette année, nous avons donc rédigé une charte RSE et mis en place des actions pour diminuer notre empreinte carbone en interne. Pour nos formations digitales ainsi que pour notre site internet, nous limitons les contenus lourds, par exemple, en privilégiant les icônes plutôt que les images.